Faery's Palace...

Pas plus élégante ni belle que n'importe lequel de ces autres tas de tôles tordues, la bicoque de Faery possède tout de même une réputation importante parmi les Dreamers...

Étonnant que les Pisteurs ne l'aient pas encore trouvée...

Faery était assise devant sa maison, sur une vieille chaise branlante. Elle regardait la "rue" sur laquelle donnait son "palace", tout en mâchonnant un vieux morceau de réglisse. Elle semblait attendre quelqu'un.

Devant elle, les gens passaient, la plupart l'ignorant ostensiblement. à l'exception des enfants. Les enfants étaient pris d'une terreur incommensurable lorsqu'elle était à moins de cinq mètres d'eux. Elle s'en amusait. Terroriser els enfants d'un simple regard l'emplissait d'un bonheur malsain...

Faery fixa le jeune homme de ses yeux de bronze, un sourire sardonique sur son visage calme. Elle le regarda un instant, semblant le jauger. Les cernes sous ses yeux en disaient assez long pour savoir qu'il était dreamer. Elle finit par décider de lui parler...

~qu'est-ce que tu fous là? tu sais qui je suis?

HJ- Sardonique ? XD -HJ

Félix fixa la jeune femme qui venait de lui adresser la parole en écarquillant les yeux... Hu... Il finit tout de même par répondre en se tordant nerveusement les doigts.

"Non... "

Et ce qu'il fouttait là... Bah pas grand chose en fait. Il recommença à fixer le sol, ses cheveux tombant devant son visage pour cacher ses yeux. Le jeune dreamer n'arrêta pas de se tordre les mains, beaucoup trop nerveux. Et si elle lui voulait du mal ?
Après avoir chercher des yeux un instant une quelconque issue, ou possibilité de fuite, Félix termina par ajouter :

"... Pourquoi ? Je... devrais ?"

~si tu devrais me connaître? cela dépend. Certains me connaissent, d'autres pas. As-tu jamais eu affaire à des Dreamers qui se servent de leur pouvoir au lieu d'essayer de lui échapper?

Elle se leva, défroissa ses vêtements défraichis et troués (un corset beige et une longue jupe un peu plus pâle). Elle s'approcha de lui, le toisant de toute sa hauteur et de tout son orgueil...

~Quel est ton métier?

Lissa s'amusait comme une folle. Rien que de voir la tronche de déterré du garçon, elle avait tout de suite décidé de s'en faire un copain de jeu. ou juste un jeu, à défaut du "copain"... Elle lui tendit une de ses mains blanches aux longs doigts.

~Charmée de te connaître, Chercheur d'Eau. Je suis Faery Unknow. Je cherche des gens assez doués pour me venir en aide... crois-tu que tu serais de taille?

Elle avait visiblement décidé que le jeune dreamer ne serait que le "Chercheur d'Eau". Peu importait s'il avait un nom ou un prénom...

~une main, ça se serre, quand on a de bonnes manières...

Faery avait chantonné cette phrase comme une chansonette. C'était un extrait d'une comptine que sa mère lui avait apprise lorsqu'elle n'avait pas encore son "don", mais elle ne s'en souvenait pas. Elle pensait avoir inventé l'air et les paroles sur le moment. Comme tout ce qui avait trait à son passé, Faery avait remisé les chansons de son enfance dans un coin très reculé de son cerveau, avec les sentiments du genre "amour", "compassion", ou encore "pitié"...
Elle retira sa main, la glissant dans sa poche, pour en sortir une boite d'allumettes et quelque chose qui ressemblait à une cigarette.

~tu ne sais pas... mmm... Que fais-tu, avec ton don? tu t'en sers le moins souvent possible, c'est cela?

~et ça te plairait pas d'essayer, une fois? juste dormir une heure ou deux. promi, je te réveillerais après une heure. Mais juste dormir un peu peut s'avérrer très bénéfique, tu sais? Moi, je ne m'en prive pas et je suis plus en forme que tout ces fantôme qui traînent dans ce bidonville!

Elle le regardait dans les yeux avec une expression proche de... rien du tout. Son visage était calme et ses yeux vides. SEule une ride sur son front pouvait laisser deviner la folie intérieure de cette ado trop vite grandie...

~mal?

Une expression de surprise presque sincère se peignit sur le visage de Faery. Elle s'était attendue à une réaction semblable de la part du jeune homme.

~en quoi est-ce mal? nous somems comme cela, et ce n'ets en rien un mal! pourquoi serait-ce mal de dormir et de rêver? tu crois quoi? que tu es atteind d'une maladie? nan! la maladie, c'est les autres qui l'ont! Ce sont eux qui nous laissent mourir dans ces taudis comme si nous étions des monstres... mais nous ne faisons que créer des monstres... est-ce une crime? est-ce notre faute?

Elle avait maintenant l'air complètement illuminée, genre un prophète annonçant la fin du monde en plein milieu des Champs Elysée^^'

~peur des monstres?

le visage et le ton de Lissa s'étaient adoucis. Elle eut un sourire réellement sincère et un tant soi peu rassurant, qui rendait son visage complètement différent. même ses yeux de bronze paraîssaient plus doux.

~les monstres ne s'attaquent pas à nous, tu en es conscient?

~ils n'entrent pas, ils sortent. c'est toi qui les crée.

faery haussa les épaules, décidant soudain qu'elle perdait son temps avec ce trouillard, et retourna s'assoeir, les yeux dans le vague, baillant.

Après une petite promenade et une discution avec cet assassin nommé John, après avoir perdu le contrôle de ses émotions, après avoir courru dans le bidonville pour se calmer, pour sêcher ces larmes inutiles que personne ne devait voir, Faery se retrouva devant chez elle, et s'engouffra à l'intérieur, traversa tout sans regarder jusqu'à sa chambre, jusqu'à son lit et se jeta dessus, s'endormant comme une masse...

Elle était dans les plaines, devant une patrouille... quelle patrouille? elle ne savait pas. Elle savait que les patrouilles avaient été reformées il n'y a que peu de temps... C'était une patrouille de gens sans visages. Elle ne pouvait reconnaître le dreamer du tireur ou du chef de patrouille... Dommage... Derrière elle se trouvait quelque chose, quelque chose qui remuait légèrement, trèèès lentement. Elle se retourna tout aussi lentement, et se retrouva nez à nez avec une espèce d'hybride. Un mélange de tigre à dents de sabres et de... euh... tricératops? Anyway c'était un gros chat couvert d'écailles avec des dents de 50 centimètres de long (ou plus...)

Faery poussa un hurlement de terreur pure, et se réveilla en sursaut. La même bestiole se trouvait non loin d'elle, couchée sur le sol, ronronnant mais... sa queue souple frétillait d'impatience. Faery se leva et lui gratta entre les deux oreilles...